- "Write Your Story" - Camp de réfugiés d'Idomeni, Grèce. Avril - Mai 2016

p.01-02 - Je suis Imad de Syrie et ma famille est composée de ma femme, mes quatre enfants et ma mère, handicapée. Mon fils aîné Mohamad a 22 ans, Ryad en a 20, Samira a 18 ans et Maher 11 ans, ma mère a 72 ans, ma femme Madira 38 ans et moi, j’ai 47 ans. 


Nous avons fui notre ville Alep à cause des bombardements journaliers dans le quartier dans lequel nous habitions, nous sommes allés a Izmir en Turquie pour ensuite rejoindre l’ile Mytilene par l’intermédiaire d’un bateau gonflable, également connu sous le nom du bateau de la mort, ensuite nous sommes allés à Athènes, puis Salonique et nous sommes arrivés à Idomeni où nous fûmes surpris de découvrir que les frontières macédoniennes ont été fermées.

Nous avons attendu, et nous attendons toujours que les frontières rouvrent. Mais les espoirs se perdent, surtout après les gaz qu’on nous a envoyés et les tirs de balles en caoutchouc sur nous.

Nous dormons sans savoir quel destin nous attend, nous avons vécu dans ce camp tous les types de tempêtes et tous les dangers auxquels l’homme est exposé en plain air, et honnêtement, il ne reste plus aucun danger naturel qui ne nous a pas encore frappé. Ah si, en fait, je dis a ma famille qu’il ne reste plus qu’un volcan nous explose a la figure pour qu’on ait vecu tous les dangers dans la nature.

Ici, dans cet endroit, ont été détruits toutes nos aspirations, nos ambitions et l’espoir d’une vie calme et loin des aléas. Aujourd’hui, j’ai honte quand je regarde les membres de ma famille dans leurs yeux car je n’ai pas été capable de leur assurer cette vie à laquelle ils aspiraient tant.

On pensaient que les européens auraient sympathisé avec nos souffrances mais leurs gouvernements sont imperturbables et insensibles.

Finalement, j’en conclus que le monde nous a abandonné, comme l’ont fait ceux sur qui notre espoir reposait, il ne nous reste plus que Dieu, c’est le seul qui nous protège et qui nous garde, c’est à lui qu’on se livre.

Merci à vous.

p.01-02 - Je suis Imad de Syrie et ma famille est composée de ma femme, mes quatre enfants et ma mère, handicapée. Mon fils aîné Mohamad a 22 ans, Ryad en a 20, Samira a 18 ans et Maher 11 ans, ma mère a 72 ans, ma femme Madira 38 ans et moi, j’ai 47 ans. 


Nous avons fui notre ville Alep à cause des bombardements journaliers dans le quartier dans lequel nous habitions, nous sommes allés a Izmir en Turquie pour ensuite rejoindre l’ile Mytilene par l’intermédiaire d’un bateau gonflable, également connu sous le nom du bateau de la mort, ensuite nous sommes allés à Athènes, puis Salonique et nous sommes arrivés à Idomeni où nous fûmes surpris de découvrir que les frontières macédoniennes ont été fermées.

Nous avons attendu, et nous attendons toujours que les frontières rouvrent. Mais les espoirs se perdent, surtout après les gaz qu’on nous a envoyés et les tirs de balles en caoutchouc sur nous.

Nous dormons sans savoir quel destin nous attend, nous avons vécu dans ce camp tous les types de tempêtes et tous les dangers auxquels l’homme est exposé en plain air, et honnêtement, il ne reste plus aucun danger naturel qui ne nous a pas encore frappé. Ah si, en fait, je dis a ma famille qu’il ne reste plus qu’un volcan nous explose a la figure pour qu’on ait vecu tous les dangers dans la nature.

Ici, dans cet endroit, ont été détruits toutes nos aspirations, nos ambitions et l’espoir d’une vie calme et loin des aléas. Aujourd’hui, j’ai honte quand je regarde les membres de ma famille dans leurs yeux car je n’ai pas été capable de leur assurer cette vie à laquelle ils aspiraient tant.

On pensaient que les européens auraient sympathisé avec nos souffrances mais leurs gouvernements sont imperturbables et insensibles.

Finalement, j’en conclus que le monde nous a abandonné, comme l’ont fait ceux sur qui notre espoir reposait, il ne nous reste plus que Dieu, c’est le seul qui nous protège et qui nous garde, c’est à lui qu’on se livre.

Merci à vous.
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